Disponibilité en eau
Le comportement général de la vigne
est étroitement lié au profil de disponibilité de l'eau dans le
sol, jusqu'aux horizons profonds et très profonds. Aujourd'hui,
l'incidence du milieu naturel sur la qualité et la typicité des
raisins ne fait plus aucun doute. De nombreuses approches de
caractérisation des terroirs ont été entreprises et s'accordent à
dire que les effets les plus importants concernent la régulation de
l'alimentation en eau de la vigne.
Connaissance des
sols
Les paramètres de description de
sols viticoles sont très nombreux (profondeur d'enracinement de la
vigne, quantité de cailloux, structure, porosité, nature de la
terre fine, pH, état calcaire, composition chimique, capacité de
stockage des éléments fertilisants, hydromorphie, activité
biologique...). Une analyse de terre fine ne donne qu'une
information très partielle et parfois trompeuse sur le sol. Ce sont
les parties profondes des sols (au delà de 1 m !) et leurs
propriétés hydriques (quantité d'eau stockée, capacité de ressuyage
et de rétention de l'eau) qui sont déterminantes.
Connaissances empiriques
des vignerons
Comme sur une même roche mère, ces
propriétés fondamentales des sols peuvent varier considérablement,
les connaissances empiriques des vignerons, alliées à l'expérience
des géopédologues permettront une approche la plus exacte
possible.
Les terroirs
Ardue, complexe, peu spectaculaire,
l'étude scientifique des terroirs fait intervenir un ensemble de
facteurs liés au sol, au climat, à la topographie. De leurs
interactions, puis de l'optimisation de ces interactions naît, en
une subtile alchimie, une ébauche d'encépagement idéal.
Quatre volets composent l'analyse
des terroirs :
1.- L'étude des
sols, de leur composition, de leurs caractéristiques et de
leur comportement.
On procède par prélèvement à la
tarière et par examen de profils creusés jusqu'à 1,5 m - 2 m de
profondeur.
2.- L'étude du
climat, à l'aide de modèles mathématiques puissants,
capables d'intégrer de nombreux facteurs climatiques et
topographiques tels que altitudes et pentes du vignoble,
orientation des pentes, rayonnement solaire, pluviométrie,
température, vents dominants - qui composent ensemble l'indice
climatique global.
3.- L'étude du comportement
de la vigne, sur un réseau de parcelles d'un cépage type
réparties dans plusieurs zones au cours d'années climatiquement
assez différentes démontre la cohérence entre les divers types de
sol et le comportement de la vigne spécialement la corrélation
entre le comportement de la plante (développement végétatif, poids
des baies, accumulation des sucres) et la réserve hydrique des
sols.
4.- L'informatique
enfin, clé de voûte du système, qui permet la création d'une banque
de données, qui stocke toutes les mesures et observations
réalisées.
L'encépagement du
vignoble
L'étude scientifique des
sols et des terroirs sert de base pour l'établissement des secteurs
d'encépagement qui, pour Saillon, sont au nombre de 9.
Chaque secteur peut être défini comme «une entité viticole de
nature homogène tant du point de vue du sol que de l'exposition. Il
devrait donc mettre en évidence l'aptitude d'un ou plusieurs
cépages à produire le ou les meilleurs vins dans ce secteur». Sans
prétendre bouleverser les connaissances établies, le plan
d'encépagement a pour seule ambition de devenir un outil d'aide à
la décision lors de reconstitution de vigne. Il n'est pas définitif
et, au gré des nouvelles connaissances et des expériences acquises,
il demandera à être affiné et éventuellement modifié.
Les secteurs d'encépagement sont visibles sous le
cadastre informatisé.
Accéder au cadastre
informatisé SIT