Qualité des eaux

Issue de la nappe phréatique, l’eau potable des Saillonins et minéralisée, d’excellente qualité et régulièrement surveillée.

 

Historique

Durant l'époque romaine, le village ne se trouvait pas à l'emplacement actuel, mais sur les 2 rives d'un cours d'eau, la Salentse. En raison de l'insécurité durant le Moyen Age, le village se retira peu à peu sur une colline, plus facile à défendre, mais sans eau à proximité si ce n'est le Rhône coulant au pied de la colline. Deux bisses furent construits qui amenèrent l'eau au village : le bisse du Bornel allait chercher l'eau dans la rivière Salentse, un autre bisse recueillait l'eau des sources des Fontanes. Au milieu du XIXème siècle fut construit le vertigineux bisse de la Gure qui allait chercher l'eau de la Salentse plus haut dans les gorges afin de pouvoir irriguer le vignoble et desservir le haut du village. En 1895, suite à des problèmes récurrents de contamination des eaux, un réservoir fut construit et peu à peu les conduites anciennes furent remplacées. C'est à cette époque que l'eau potable commença à arriver dans les maisons du bourg.

Dès 1935, une prospection générale est mise en chantier en vue de fournir en suffisance l'eau potable à la population. Une variante qui consistait à pomper en Sarvaz l'eau issue du réseau karstique du Poteau est mise en attente. En 1941 des colorations sont réalisées. Des problèmes techniques, une qualité d'eau non optimale font abandonner le projet qui consistait à intercepter le cours d'eau souterrain.

Pour plus de détails on consultera l'ouvrage de MM. Philippe Terrettaz et Henri Thurre « SAILLON, SES BISSES ET SES RIVIERES, notes et anecdotes autour de le recherche d'eau potable en pays saillonin ».

Voir aussi la page sur les bisses de Saillon

 

FontaineJardinMédiéval

 

Pompage

Comme il fallait quant même trouver une solution, dès 1946 des forages sont effectués dans la plaine pour atteindre la nappe phréatique. Un courant important est trouvé dans la nappe phréatique, à 14 m. de profondeur. Les analyses révèlent une eau assez dure mais qui répond aux exigences légales.

Pour remplacer l'eau qui provenait toujours de la rivière, en 1947 - 48, la commune construit une station de pompage dans la plaine et, dans le coteau, un nouveau réservoir d'eau potable d'une contenance de 300'000 litres.

L’eau potable est d’abord pompée au niveau du puits des Marais Neufs, au cœur d’une zone placée sous protection – afin d’éviter toute contamination (hydrocarbures, pesticides, etc.). Il est d'ailleurs interdit de parquer dans ce secteur.

L’eau extraite alimente ensuite directement l’entier du réseau communal ou est stockée momentanément dans le réservoir des Condémines, situé sur le coteau. Cette structure, d’une capacité totale de 540m3, est constituée de deux réservoirs, dont une partie de la capacité sert de réserve incendie. Par gravitation, l'eau se rend ensuite vers d'autres secteurs.

L’eau potable distribuée à Saillon peut également provenir de sources de la montagne de Leytron, même si c’est plus rare. En effet, depuis 2007, des échanges ont régulièrement lieu entre les deux communes en matière d’eau.

 

Qualité des eaux

L’eau extraite de la nappe est en moyenne deux fois plus minéralisée (magnésium, calcium, etc.) que celle de sources. En revanche, elle affiche une dureté qualifiée de mi-dure à dure. Pensez-y au moment de régler vos appareils ménagers !

 

Résultat d'analyse du 06.03.2024

Conductivité (à 200 C) teneur en ions

485 uS / cm

Calcium

77,2 mg / litre

Dureté totale

26,1° F

Dureté carbonatée

16,4° F

pH

7,7

Chlorures (HPLC) (limite légale 25 mg/l)

12,50 mg / litre

Sulfates (HPLC) (limite d'expérience 50 mg/l)

90,70 mg / litre

Nitrites (limite légale 0,10 mg/l)

<0,01 mg / litre

Nitrates (limite légale 40,0 mg/l)

9,80 mg / litre

Carbone organique total (limite légale 2 mg/L)

<0,5 mg / litre

Magnésium

17,70 mg / litre

Ammonium (limite légale 0,10 mg/l)

<0,05 mg / litre

Sodium (limite légale 200 mg/l)

7,70 mg / litre

Potassium (limite légale 5 mg/l)

1,40 mg / litre

Turbidité (max. 1.0 UT/F)

non décelé